La vaccine

Edward Jenner

Rédigé par Nicolas Hirsch
Le 19/04/2009


 

En 1796 l'anglais Edward Jenner avait découvert que l'inoculation à l'homme d'une maladie bénigne du pis de la vache, la vaccine, permet d'immuniser ce dernier contre la variole.

Cette maladie appelée aussi petite vérole est une maladie infectieuse d'origine virale, très contagieuse et épidémique. Elle se transmet par voies respiratoires. L'incubation est de 10 à 14 jours et elle est suivie par des fièvres et des maux de têtes. Le symptôme le plus fameux est irruption de taches rouges sur le visage qui se transforment ensuite en pustules. La maladie tue une personne sur cinq, et si elle ne tue pas elle laisse des marques sur le visage, on parle alors de visage vérolé, les victimes sont défigurés à vie.

Napoléon encourage le développement de la vaccination, il crée pour cela la société pour l'extinction de la petite vérole en France par la propagation de la vaccine. Elle se constitue d'un comité central de 16 membres afin de soutenir l'action dans les départements. Mais cette société ne bénéficie d'aucun crédit avant 1810, date à laquelle une petite allocation lui est allouée. Cette subvention permet le financement des campagnes de vaccination, achat de matériel et traitement des praticiens, car les séances pour le peuple sont gratuites. Les vaccinateurs sont des officiers de santé, parfois des médecins ou des chirurgiens.

Action dans l'armée

L'impulsion doit venir d'haut, les commandants de corps ont la charge de la vaccination. On se doit de donner l'exemple, ainsi Desgenettes vaccine son fils en 1802. Mais le nombre de soldats vaccinés reste dérisoire. Rien n'est fait contre ceux qui refusent cette vaccination. De fait, pendant un temps, il fut imaginé de rendre la vaccination obligatoire pour les jeunes conscrits à partir de la classe de 1813, mais l'on ne donna pas suite à cette proposition.


Napoléon Ier – La Vaccine Bertrand Andrieu, 1804 

Action dans les départements

Il y eut beaucoup plus de succès que dans l'armée. On note cependant la réticence de l'administration des Hospices de Paris, du clergé, et surtout la méfiance populaire. L'ignorance reste la principale barrière à cette avancée sanitaire.

Cependant, cinq ans après les premières campagnes de soin, on compte près de dix fois moins de décès dus à la variole. Mais c'est surtout à partir de 1811 que l'inoculation de la vaccine prit un nouvel essor.
A cette date le roi de Rome est vacciné par Husson et l'événement y est peut être pour beaucoup. Il rappelle une nouvelle fois l'attachement que porte Napoléon à la santé publique. Dès lors c'est un nouveau nés sur deux qui sera vacciné.



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