L'économie agricole

Présentation de la betterave à l'Empereur - Charles MONNET

Rédigé par Nicolas Hirsch
Le 19/02/2009


 

L'économie rurale sous le premier Empire est toujours une économie d'ancien Régime, où un mauvais été peut être un désastre pour la récolte, cette dernière entrainant une catastrophe économique et humaine.

Cependant on meurt moins qu'avant. Afin d'éviter la spéculation et le stockage abusif, le pouvoir limite la liberté de vente des grains : en 1812 il est interdit de vendre et d'acheter les grains en dehors des marchés. Et le pouvoir fixe également les prix maximum de vente. Ces mesures extraordinaires ont pour but de limiter l'agitation populaire.

Chaque région cultive de tout, les spécialisations sont moins fortes qu'aujourd'hui. Les causes sont les transports, lents et couteux. Ainsi on trouve de la vigne dans les Ardennes et du blé dans le Languedoc ! Il existe cependant quelques spécialité comme le charolais où la production de viande est à destination de Lyon.

La pomme de terre commence a s'implanter un peu de partout, plus de 5% des terre pour le Rhône, cette diffusion répond à l'accroissement démographique.La période correspond à l'essor des vins, ces derniers s'exportent.
Malgré cette polyculture, ce sont les céréales qui dominent.

Les innovations dans la culture

Les cultures connaissent quelques innovations marquantes :

  • La betterave à sucre (qui fera l'objet d'un article)
  • L'importation des mouton mérinos.
  • L'introduction du maïs : Le sud ouest, vallée du Rhône, de la Saône et l'Alsace. C'est une révolution car il fournit de bons rendements, il est à la fois bon pour bêtes et hommes. Planté fin avril, il permet dans certain cas d'avoir une récolte de plus. Il remplace le millet.
  • On peut noter aussi le développement de nouvelles cultures : la garance, la chicorée, le tabac...

La culture sous l'Empire

Sous l'empire il y eu quelques défrichements et assèchements de marais pour accroître les surfaces agricoles mais rien d'extraordinaire. La rentabilité du sol n'était pas à son maximum par la pratique toujours vivace de la jachère dans l'assolement triennal. Les engrais sont trop faibles pour permettre une exploitation continue : en effet les cheptels qui pourraient apporter fumure sont trop réduits. Il fallait donc améliorer le bétail. Ce fut le cas avec les bovins, les chevaux pour répondre aux besoins de l'armée, les ovins surtout avec le soutien de l'état (les mérinos déjà cités). De plus le développement de plante fourragère (luzerne, trèfle) offrit plus de nourriture aux bétails.


Faux et Faucille 

D'une manière générale la stagnation relative de l'agriculture française est le fait surtout d'un outillage pauvre. La charrue est trop chère. Des nouvelles sont mises au point mais ils ne sont que quelques uns à pouvoir l'acheter. La faux remplace peu à peu la faucille. Mais reste chère aussi.

Mise à part la crise agricole de 1810-1811, le prix du blé augmente et les charges fiscales sont moins lourdes que sous l'ancien régime.

L'artisanat rural, c'est d'abord de répondre à ses propres besoins, mais aussi assurer un petit pécule. On transforme le chanvre en cordage, lin et laine en fils à l'aide du rouet, le tisserand du village transforme le fil en étoffe, il y a le serrurier, le cloutier, le forgeron, le charron, le sabotier...

On pratiquait beaucoup l'émigration saisonnière, mais moins que sous l'ancien régime. Les ouvriers agricoles connaissent un sort meilleur, avec une augmentation des salaires. La misère reste là pourtant, et l'on rencontre encore beaucoup de mendiants.



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